Deuxième période : 1982 – 2016


Textes

Mini-série par épisode

La fin des illusions prolétariennes

A rebours des aspirations révolutionnaires, la mondialisation qui se déploie alors, à partir du début des années 1980, est celle des grandes entreprises et des banques internationales. Les conventions et règles tacites auxquelles adhèrent et se plient leurs dirigeants consacrent la fin du monde industriel et l’avènement d’un nouveau monde, le monde marchand.

Une Bérézina syndicale

Elu sur un programme de gauche élaboré au début des années 1970, le gouvernement socialiste ploie sous le grand vent libéral qui souffle des Etats-Unis et de la Grande-Bretagne et en vient rapidement à négocier le « tournant de la rigueur ». La désyndicalisation, entamée dès la fin des années 1970, connait alors une accélération rapide.

Vous avez dit "marché"

Le repli sur l’entreprise conjugué au nouveau cadre juridique posé par les lois Auroux, qui légitime et élargit les champs d’intervention d’experts auprès des IRP, conduit à la naissance d’un véritable marché de l’expertise. Elle se traduit notamment par une multiplication des structures expertes et de douloureuses interrogations sur la professionnalisation des experts.

L'entrée en scène du juge

En 1986, dès son retour aux affaires, la droite abroge l’autorisation administrative de licenciement instaurée et 1975. Les entreprises tentent alors de mener des procédures de consultation des comités d’entreprises sur des projets de licenciement collectif en quelques jours. C’était sans compter avec la possibilité offerte au comité par les lois Auroux de recourir à un expert…

La "mondialisation" du monde

La diffusion à l’échelle mondiale de nouvelles pratiques communes aux dirigeants des grandes firmes et des principales banques généralistes s’oppose de plus en plus ouvertement aux règles de droit nationales en vigueur et pousse à leur réforme. Chaque Etat cherche alors à s’adapter à ce nouvel ordre mondial en fonction de sa perception et des résistances qu’il rencontre.

L'emploi d'abord

Très vite, l’irrépressible montée du chômage replace l’emploi en haut des priorités syndicales. Sans s’opposer par principe à l’adaptation de l’appareil productif, la direction de la Cfdt prône l’investissement dans des activités nouvelles et une réduction de la durée du travail. Tandis que le patronat, qui entame une longue lutte pour obtenir toujours plus de « flexibilité », installe un dialogue de sourds.

Chers confrères

Le secteur de l’expertise connaît alors une explosion de son niveau d’activité. Syndex, qui fait d’abord face au développement du marché par la réduction des temps partiels, cherche à coller à son positionnement originel. Sécafi, créé en 1983, mène une politique commerciale beaucoup plus agressive et rattrape Syndex au milieu des années 1990, avant de s’engager dans une politique de croissance externe effrénée.

L'empire du droit

Il faut un certain temps pour que les stratégies patronales d’obstruction à la communication d’informations soient levées. Mais, à partir de la fin des années 1980, l’expert du CE se voit reconnaître un droit d’accès à la comptabilité analytique et aux données budgétaires. Il en va de même du périmètre de sa mission, qui se trouve étendu au groupe ou à certaines divisions dans les organisations matricielles au cours des années 1990.

Faire face aux restructurations

A partir du début des années 1990, les restructurations, qui jusqu’alors portaient par vagues sur quelques grands secteurs, deviennent structurelles et susceptibles d’affecter la quasi-totalité des entreprises. Syndex, puis ses principaux concurrents, mettent alors en place une organisation dédiée pour faire face aux missions qu’elles engendrent.

Préserver la santé et les conditions de travail

Après plusieurs décennies d’éclipse, la question de la santé au travail et des conditions de travail se trouve de nouveau posée, en particulier à partir de la promulgation de la loi sur les 35 heures qui invite à financer une partie du surcoût de la réduction de la durée du travail par des gains de productivité. Tous les grands cabinets d’expertise au service des IRP se dotent alors des moyens de répondre à cette demande.

Chers confrères (bis)

Après deux décennies marquées par l’hostilité ou la méfiance, les relations du métier avec l’ordre des experts comptables et, plus largement, les pouvoirs publics, se normalisent. Au point que, en 2009, le groupe de travail destiné à élaborer une nouvelle version du guide d’application sur les missions d’assistance aux CE est presque entièrement constitué de représentants de cabinets spécialisés.

Des consultations tous azimuts

Tout au long de la période, le législateur multiplie les aménagements portant sur les consultations et leur contenu, et, souvent, sur les missions d’expertises associées, de l’examen des comptes prévisionnels et du droit l’alerte en 1984 jusqu’à la recherche d’un repreneur en cas de fermeture de site en 2014, en passant par l’assistance du comité en cas d’opération de concentration en 2001. Jusqu’à l’aggiornamento de la loi travail en 2016.

Les espoirs déçus du syndicalisme européen

Au milieu des années 1980, faire de l’espace européen une sorte « d’économie sociale de marché » encadrée par un système de négociations apparaissait comme une perspective crédible pour la Cfdt. Pourtant, peu d’années après la réunification allemande, cette conception se révèle impraticable. Depuis lors, le syndicalisme se cherche un avenir…

L'épuisement du monde marchand

Depuis la crise de 2008, les contradictions de ce monde marchand mondialisé, qui détruisent l’Etat nation tout en n’offrant aucune issue à la crise écologique, sont de plus en plus manifestes. Désormais, l’enjeu pour l’avenir du monde est un changement de modèle, la principale des caractéristiques de ce nouveau modèle étant que la « société » est mondiale.

Mini-série assemblée

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